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Du « grand n’importe quoi » !!!

A quelques semaines de l’élection présidentielle, Nicolas SARKOZY nous annonce qu’il proposera des référendums sur des sujets de société après son élection.

Est-ce que l’élection présidentielle n’est pas l’occasion de proposer des orientations claires pour l’avenir sur lesquelles nous nous déterminerons en choisissant celui qui va les incarner ?

Je n’ai aucune sympathie pour cette élection présidentielle qui est la grande duperie nationale puisque ce sont les élections législatives qui suivent, qui déterminent la majorité, donc le gouvernement qui va diriger le pays. Le seul intérêt de l’élection présidentielle était de proposer un cap, une direction à suivre. Sil faut maintenant avoir recours à des référendums dans les mois qui suivent sans que le Président qui les propose n’engage sa responsabilité comme l’avait conçu le Général de Gaulle, alors oui c’est : « du grand n’importe quoi » !!!

Il y a une alternative aux grands clivages des Français entre les « pour » et les « contre » tel ou tel sujet. C’est la méthode du Grenelle de l’environnement qui consiste à rassembler autour d’une table tous ceux que tout oppose et trouver ensemble des solutions. C’est faire confiance à l’intelligence plutôt que d’attiser la bestialité par des petites phrases insupportables.

C’est « juste pas possible »

Nicolas SARKOZY nous répète depuis longtemps qu’il a 2 pieds : un pas à droite, un pas à gauche. Après un acte de contrition télévisé sur ce qu’il n’aurait pas dû faire, ce qu’il aurait dû faire et ce qu’il va faire à contre temps à la hâte avant l’élection, voilà le grand virage à droite démago populiste.

Nous n’en pouvons plus de ces voltes-faces : Docteur Jeckyl NICOLAS avec un 1er gouvernement rassemblant KOUCHNER, Rachida DATI, Fadela AMARA, Rama YADE, BOCKEL, Martin HIRCH pour le RSA et BORLOO au grenelle de l’environnement et puis Mister Hyde SARKOZY Chanoine de LATRAN, de la laïcité positive, du discours de Grenoble, préférant MARIANI, Nadine MORANO and Co et les dividendes de ses amis du FOUQUET !

Quand bien même ses propositions économiques reprendraient nos propositions radicales, rien ne peut se faire sans le rassemblement de toutes les forces vives du pays, sans leur réconciliation et leur motivation. Or c’est tout le contraire que nous propose SARKOZY. C’est la stigmatisation et la division et ça ce n’est plus supportable. Nous n’en voulons plus.

Avec Jacques CHIRAC, la droite française était restée digne face au populisme d’extrême droite. SARKOZY avec GUEANT en ont décidé autrement en faisant de la surenchère sur les thèmes sociétaux qu’un pays comme le nôtre avec son histoire, sa culture devrait porter.

La droite sociale et le centre ne peuvent suivre ce mouvement. SARKOZY a-t-il choisi son suicide politique ? Pour nous c’est « juste pas possible ».

C’est la criiiiiiiiiiiiise !

Ah si Coluche était encore là, pour commenter ou décrypter la situation. Je suis sur que ses commentaires seraient plus pertinents que les doctes propos de soi disant experts qui n’hésitent pas à dire un jour le contraire de ce qu’ils ont dit la veille ! Et en plus ils essayent de nous culpabiliser ! Tout serait de notre faute, de la vôtre, de la mienne mais en aucun cas de la leur. Il y a un microcosme qui décide de tout, qui dirige tout, qui se gave, qui se goinfre et qui nous reproche de vivre au dessus de nos moyens et qui maintenant veut nous faire payer. Travailler des horaires pas possibles, après des heures de transport pour gagner le SMIC serait un scandale ! Et lorsque votre entreprise est délocalisée par des financiers qui veulent faire encore plus de profits plutôt que de développer une véritable politique industrielle, vous allez bénéficier du chômage et si ça va mal plus tard du RSA : c’est cela vivre au dessus de nos moyens !!!

Pendant ce temps les dirigeants des grands groupes qui n’ont pas eu le mérite de les créer, de partir de rien, de prendre des risques, de faire des sacrifices vont s’attribuer des salaires mirobolants, indécents et si ça tourne mal ils sauteront en parachute doré. Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond dans notre « bon royaume de France ».

Puisque je n’ai pas de formation économique poussée, j’aimerai que l’on m’explique : l’euro est menacé, serait fragile mais vaut toujours 1.35 dollar US alors qu’à sa création il était presque à parité et que quelques mois plus tard il valait moins d’1 dollar US. L’économie de la zone euro aurait progressée de 35 % par rapport à la zone dollar ? Quel risque prendrait-on à dévaluer l’euro ? Ca nous rendrait plus compétitif à l’export par rapport aux Américains, aux Chinois, aux Russes, aux Indiens, aux Britanniques et autres Européens qui veulent le beurre de l’Europe et l’argent du beurre de l’Europe mais pas sa monnaie.

Comment notre triple A, dont on nous rebat les oreilles et dont le gouvernement a pris le risque d’en faire un signe de sa réussite économique peut-il varier du jour au lendemain ? Comment des agences de notations qui nous donnent chaque jour des leçons peuvent-elles se tromper, appuyer sur les mauvais boutons, se démentir quelques instants plus tard et garder une crédibilité ? Continuera-t-on longtemps à nous prendre pour des imbéciles ?

Nous dépensons plus que nous gagnons. Ca c’est clair, tout le monde peut comprendre. Quelles économies doit-on faire, peut-on faire, accepterons nous de faire si l’effort est juste et partagé ? ET quelles recettes supplémentaires apporter qui soient également justes en fonction des gains et des avantages reçus ces dernières années ? Ce sont les 2 seules questions qui vaillent.

Nous ne pouvons plus accepter les usines à gaz économiques que l’on nous a tant de fois proposer. La science économique est incapable de prévoir quoique ce soit. Alors servons nous en pour ce qu’elle sait faire : analyser le passé. Qui a tiré le plus de bénéfices de la situation ces dernières années ? Mettons-les à contribution. Il ne s’agit pas d’arriver avec un couteau entre les dents et de « tout leur prendre », mais de demander un effort particulier à ceux qui ont profité d’un système qui nous mène dans le mur.

Il faut une volonté politique pour cela. Qui l’a portera ? SARKOZY a fait la démonstration qu’il n’avait pas corrigé les inégalités, au contraire. Peut-il se transformer ? Le PS nous a épargné DSK. Je n’avais aucune confiance dans l’ex directeur du FMI pour corriger les inégalités accumulées depuis les années MITTERAND. Est-ce que François HOLLANDE sera crédible et convaincant pour plus de justice et d’équité ? Vraiment la candidature de BORLOO nous manque, il nous faut maintenant convaincre les candidats de reprendre ses propositions et alors tout redeviendra possible : il faut taxer les transactions financières, réformer notre fiscalité injuste et opaque. Quand cesserons-nous d’être aux ordres de la grande finance internationale qui place ses valets aux postes clés : BCI, Italie, etc.

Nos dirigeants ne parlent que de finances, de banques, de multinationales. Ils ne parlent plus de nous, du peuple. Et pourtant la richesse de notre pays c’est nous. Et c’est bien à nous que l’on va demander un effort pour redresser la situation dans laquelle leurs inconséquences nous ont plongés. Nous sommes la seule ressource. Nous ferons l’effort nécessaire si nous sommes en bonne santé, bien formé et motivé par une rémunération juste et partagée. Il ne faudrait pas nous oublier !

Pas d’alliance avec le FN, Pas une voix pour le FN

Les Radicaux rappellent que leur ligne de conduite reste claire et précise à quelques jours du second tour des cantonales.

Les Radicaux appellent en effet, partout où le cas se présente, à faire barrage au Front National.

Bien entendu, les Radicaux ne partagent pas les propositions politiques des partis de gauche.

Cependant, lorsqu’un duel oppose un candidat de gauche à un candidat du front national, ce sont les valeurs humanistes et républicaines qui sont mises en cause.

Dès lors, sans hésitation, les Radicaux appellent à voter, partout, contre le candidat FN. Le Parti Radical ne banalise pas l’extrême droite.

Débattre sur l’Islam ou la laïcité ? CHICHE !

Nous ne sommes pas dupes des intentions de ceux qui nous proposent de débattre sur la place de l’Islam en France ou sur la Laïcité pour rentrer dans le politiquement correct.

Faut-il pour autant rejeter le débat sous prétexte qu’il serait pipé d’avance ? NON, il faut relever le défi. N’apportons pas d’arguments à ceux qui n’attendent que ça : rester seuls en piste pour débattre et caricaturer tous ceux qui fuient la confrontation.

Au contraire, réjouissons-nous de pouvoir parler haut et fort de la laïcité. C’est grâce à elle que nous pouvons conserver une place digne à toutes celles et tous ceux qui prient différemment de la majorité des « biens pensants » sous réserve qu’ils respectent les règles de notre République laïque.

Il faut oser parler du financement des mosquées alors que l’on entretient les églises avec l’argent public parce que ce sont des monuments historiques ou des biens communaux. Il faut oser parler des menus dans les cantines publiques parce que si l’on doit respecter les pratiques de chacun, les collectivités ne peuvent se soumettre à toutes les exigences individuelles.

Jean Louis BORLOO l’a très bien dit : « attention à ne pas braquer un revolver sur l’Islam » comme la loi de 1905 ne devait pas être « un revolver pointé contre l’Église » selon les propos d’Aristide BRIAND.

Nous devons veiller à la cohésion de la communauté nationale qui rassemble tous les Français quelque soient leurs origines, leurs cultures, leurs religions et l’ancienneté de leur acquisition de la nationalité.

Les radicaux ont permis à la majorité de ne pas se déshonorer sur ce thème la semaine dernière. Encore bravo BORLOO.

« Des gens très bien »

Alexandre JARDIN a écrit un livre sur son grand père Jean JARDIN qui était directeur de cabinet de LAVAL au moment de la rafle du Vel d’Hiv. Comment quelqu’un « de bien » peut se retrouver dans une telle situation de collaboration ? C’est par manque de Fraternité.

Ces responsables avaient de la sympathie pour les juifs qu’ils connaissaient mais la déportation de gens qu’ils ne connaissaient pas, de religions différentes, étrangers pour certains avec un nom « pas très catholique » ne les émouvaient pas.

La Fraternité, ce n’est pas privilégier son frère, le préférer à son cousin et son cousin à son voisin et son voisin à un étranger. La Fraternité c’est considérer chacun comme son frère, quelque soit son nom, son origine, sa couleur de peau, sa croyance, ses différences.

Une famille s’enrichit de la diversité de ses membres. La société s’enrichit aussi des différences et c’est pourquoi ce beau mot de Fraternité doit représenter une valeur vivante et ne doit pas rester lettres mortes sur le fronton de nos monuments nationaux.

« J’peux pas m’en empêcher »

Comment résister au plaisir de commenter les propos du pape Benoit XVI qui revient sur l’usage du préservatif ? Franchement, avec du recul, les propos de mon blog méritaient-ils autant de véhémence ?

Cela confirme l’utilité de débattre en toute liberté des sujets de société dans le respect des opinions de chacun mais débarrassé des interdits religieux. On mesure encore mieux l’intérêt de la laïcité dans le débat d’idées !

C’est une chance que nous avons de ne pas être emprisonnés par des dogmes. Il faut s’en souvenir au moment où s’ouvre la révision des lois de bioéthique. Notre civilisation est assez mature pour analyser le potentiel des progrès scientifiques et de leurs applications pour soulager nos concitoyens.

Osons échanger sans contrainte sur tous les sujets car les Vérités d’aujourd’hui ne seront pas celles de demain. Demain ne doit pas être ce qui va arriver mais ce que nous allons en faire.

Le cas Juppé

Personne ne nie qu’Alain JUPPE soit intelligent, qu’il fut un excellent ministre des Affaires Étrangères et qu’il a, seul, porté le chapeau du système CHIRAC le privant peut être d’un plus grand destin national.

Pour autant, son retour au gouvernement était-il indispensable ? Le retrouver à la Défense, à son âge, pourquoi ? La vie gouvernementale est-elle une drogue dont il n’est pas sevré ?

Son retour en guise de cadeau de consolation est indigne de ce que doit être un engagement ministériel. Le repli sur les fondamentaux RPR de l’UMP signe la fin d’une dynamique d’ouverture et de modernité. Ce signe de frilosité n’est pas encourageant pour l’avenir.

Remaniement

Je suis heureux que Jean Louis BORLOO n’ait pas accepté de rester au gouvernement.

Lorsque l’on vire les symboles de l’ouverture comme Bernard KOUCHNER, Rama YADE, Fadela AMARA, Jean Marie BOCKEL avec Valérie LETARD et Hervé MORIN pour faire entrer Frédéric LEFEVRE et promouvoir Nadine MORANO, le départ de Jean Louis BORLOO est naturel.

La seule condition qui aurait permis à Jean Louis BORLOO de rester au gouvernement aurait été sa nomination à BERCY avec la réelle possibilité de réformer notre fiscalité trop injuste. Une grande réforme fiscale (un grenelle de la fiscalité) est nécessaire pour que le travail soit moins pénalisé par des prélèvements trop importants et que les revenus du capital soient mis à contribution de façon équivalente.

Je crains également que les bonnes intentions du candidat SARKOZY sur l’environnement et son engagement sur les recommandations de Nicolas HULOT ne soient abandonnées malgré l’ascension de l’ambitieuse NKM au sommet de ses talons.

Le refus de Jean Louis BORLOO rassure sur sa capacité à ne pas céder au confort ministériel dans lequel certains se complaisent et sur son courage à défendre ses convictions. J’espère que cet acte sera fondateur du rassemblement d’une force politique qui doit proposer une alternative sociale, humaniste et respectueuse de notre environnement.

Futur et Progrès

Il faut réconcilier le FUTUR avec le PROGRES comme l’a dit Jean Louis BORLOO au forum de « Libération » le week end dernier à LYON. Les menaces écologiques qui planent sur la planète ne doivent pas remettre en question la notion de progrès, même si celui-ci a pu avoir par le passé des conséquences négatives. Il faut repenser la société dans laquelle nous allons vivre et que nous laisserons à nos enfants. Le progrès doit rechercher le « MIEUX » et non le « PLUS ». Il doit tenir compte des ressources naturelles que l’on sait épuisables. Toute l’intelligence humaine doit être au service d’un avenir meilleur qui doit respecter la nature et les êtres vivants.

C’est une révolution de nos mentalités mais c’est aussi un but exaltant à atteindre qui doit produire du « vivre ensemble » et de nouvelles richesses à partager. Il ne faut pas céder aux sirènes du pessimisme, de la régression et du repli sur soi. Demain sera beau, si nous le voulons.