Pour l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social

La crise que nous traversons nous fait prendre conscience de la nécessite d’une approche globale de la santé qui ne se limite pas à la seule dimension sanitaire.

La santé ne relève pas d’un ministère restreint confié à un professionnel soignant. A l’image du grand ministère de Jean Louis BORLOO rassemblant le développement durable, l’énergie, l’écologie, le transport, un grand ministère de la Santé devrait rassembler le sanitaire, le médico-social et le social. Cette approche holistique de la santé pourra se décliner au niveau national en secrétariats d’Etats spécifiques confiés à des élus non spécialistes pour veiller à rendre les décisions intelligibles et compréhensibles. C’est la condition du contrôle démocratique nécessaire à la cohésion nationale.

Le gouvernement doit montrer le chemin avec un nombre de ministères restreint. Outre la Santé avec le social, l’Éducation avec la culture, l’Économie avec les finances, la Sécurité intérieure et extérieure, les Affaires étrangères et européennes, l’Aménagement du territoire sous toutes ses formes, constitueront un Conseil des Ministres resserré. Ces grands ministères pourraient se décliner en secrétariats d’état spécifiques confiés à des élus en charge de contrôler une haute administration brillante mais déconnectée de la réalité des territoires. La mise en oeuvre des décisions nationales par les collectivités territoriales rendra la décentralisation effective. Cette décentralisation qui ne se réduira plus à une administration territorialisée par les services déconcentrés de l’État. Il faut une réelle autonomie des collectivités dans leur domaine de compétence et ramener le rôle de l’État à en fixer le cadre.
Reste enfin à clarifier les compétences des collectivités locales pour que les citoyens sachent clairement qui fait quoi et que les élus puissent assumer leur responsabilité sans se défausser sur les autres collectivités. C’est en redonnant cette lisibilité aux citoyens que nous les réconcilierons avec la politique pour qu’ils retournent aux bureaux de vote plutôt que d’alimenter les querelles stériles des réseaux sociaux.

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À propos de Bernard Fialaire

Sénateur du Rhône, Membre du groupe RDSE au Sénat. Vice-président de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport. Vice-président de la délégation à la prospective. Président du groupe interparlementaire d'amitié France Turquie. Membre du groupe d'études Pratiques sportives et grands événements sportifs. Membre du groupe d'études Vigne et vin et de l’ANEV, Association des élus de la vigne et du vin. Maire de 1995 à 2020, à Belleville-en-Beaujolais (Rhône). Conseiller général puis départemental de 1994 à 2021, à Département du Rhône. Président de 2001 à 2020, à Communauté de Communes Saône-Beaujolais. Médecin.

Publié le Mai 11, 2020, dans Ce que j'ai à vous dire. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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